Le dernier amour d’Attila Kiss · Julia Kerninon

par Electra
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Résolution 2021 : lire plus d’auteurs et d’autrices que j’aime. J’ai en effet tendance à lire un roman et si j’aime à acheter d’autres livres du même auteur et .. à les oublier sur mes étagères. Ce roman de Julia Kerninon est le seul qu’il me restait d’elle à lire. C’est chose faite.

Budapest – Attila est un homme qui a fui une situation familiale explosive. Dix ans plus tard, il vit seul dans un petit appartement à Buda, et prend le train chaque jour pour aller trier des canetons destinés à être engraissés pour la vente du foie gras. Un jour, il accepte qu’une jeune femme, qui a deux fois moins son âge, s’assoie dans un café à ses côtés. Elle est Autrichienne. Attila en fier Hongrois ne supporte pas les Autrichiens à qui il voue une profonde haine. Mais la jeune femme l’ensorcelle et très vite elle s’installe chez lui. Commence une liaison passionnée, où chacun cache de profonds secrets.

Fille d’un célèbre tenor décédé, elle doit parcourir le monde chaque année pour lancer la saison des opéras. Elle détestait son père qui ne l’a jamais traité comme une enfant et qui a dédié toute sa vie à son art. Attila avait quitté la campagne et son métier de pâtissier pour épouser son amour de jeunesse. Il avait accepté de travailler pour son père, une brute et un malfrat. Les années passant, incapable d’avoir des enfants et ayant pris conscience de ses actes, Attila avait commencé à tromper sa femme et avait eu trois enfants avec la serveuse du restaurant. Lorsque sa femme avait découvert sa trahison, Attila avait fui dans les montagnes. Dix ans ont passé. Attila préfère se réfugier dans la peinture. Il s’en veut d’être aussi dépendant d’une jeune femme riche autrichienne, elle incarne tout ce qu’il déteste et pourtant il est amoureux.

Julia Kerninon a passé plusieurs mois à Budapest et ce livre est un hommage à ce pays, qui aura connu de multiples infortunes, l’Empire Austro-Hongrois puis les deux guerres mondiales, et sa superficie réduite à chaque guerre. L’invasion russe, l’insurrection écrasée. Attila est un homme désargenté et la voir voyager à travers le monde ne peut que réveiller en lui de mauvais sentiments. Mais peu à peu, les deux amants s’ouvrent l’un à l’autre.

Si ce roman manque parfois de passion, il témoigne de la maîtrise parfaite (déjà) de la langue française de Julia Kerninon, d’un style déjà très prégnant et si certains ont été moins intéressés par le volet historique du roman, je l’ai trouvé pour ma part au contraire passionnant. Ayant envie d’en apprendre plus sur ce voisin européen très discret.

Je suis ravie d’avoir décidé de commencer l’année en compagnie de mon autrice française préférée.

♥♥♥

Editions du Rouergue, 2016, 128 pages

Photo by katalin gyurasics on Unsplash

Et pourquoi pas

8 commentaires

keisha 16 février 2021 - 7 h 32 min

J’aime bien Julia K mais ce roman n’est pas celui d’elle qui m’a le plus enchantée.

Electra 17 février 2021 - 19 h 14 min

C’est son deuxième, je crois ? Oui, je suis quand même étonnée déjà de la maîtrise du style 🙂

Fanny 17 février 2021 - 10 h 49 min

J’avais aussi marqué qu’il m’avait manqué de passion pour être totalement embarquée par l’histoire.

Electra 17 février 2021 - 19 h 15 min

Ah oui, je pense qu’ici elle intellectualise un peu la relation, c’est parfois plus une histoire sur l’amour qu’une histoire d’amour mais je peux comprendre.

Jérôme 17 février 2021 - 14 h 14 min

Ravi de voir que tu commences l’année avec une si bonne résolution. Reste à la tenir :p

Electra 17 février 2021 - 19 h 16 min

Eh ! Monsieur, je ne publie pas de critiques sur des livres pour adultes ! LOL oui, je compte m’y tenir vu le nombre de livres dans ma PAL … 😉

Mes échappées livresques 18 février 2021 - 9 h 51 min

Il m’en reste plusieurs à découvrir de Julia Kerninon notamment celui-ci et Buvard.

Electra 18 février 2021 - 11 h 38 min

Moi non snif … Chanceuse !

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