Le passe-partout · TOGAWA Masako

par Electra
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Toujours dans mon objectif de découvrir les auteurs japonais et leurs romans cultes, j’ai emprunté ce roman à la bibli, traduit pour une fois, en français de TOGAWA Masako. Le livre, publié en 1962, est devenu un classique. L’histoire est celle de la Résidence K. Une résidence qui va être « déplacée » , oui, le bâtiment va être soulevé et déplacé de plusieurs mètres.

La résidence n’accepte que les locataires féminins. Certaines sont âgées, d’autres jeunes. Chacune vaque à ses occupations. Deux gardiennes/agents d’accueil s’occupent de l’intendance. Mais un jour, l’une d’elles remarque que le passe-partout, qui permet de pénétrer dans tous les logements, a disparu.

Le doute s’installe.. qui l’a volé ? et pour quel but ? Un jour, l’une  des pensionnaires réalise qu’on a visité son logement. Un violon disparaît. Une des résidentes a eu la visite de sa nièce pendant quelques jours mais cette dernière cachait son visage. S’agissait-il d’un homme ? Peu à peu, la méfiance s’installe. Les tensions montent. Une des locataires, croyante, a fait venir son gourou et tente d’embrigader les autres résidentes…. Et puis, il y a l’histoire de cet enfant, kidnappé, qui a disparu et dont on cherche le corps. Le père américain avait quitté brutalement son épouse japonaise et cette dernière a déclaré la disparition de leur fils. Des travaux ont été réalisés à l’époque dans le sous-sol de la résidence…. Le corps de l’enfant serait-il là ? (la scène est décrite dès le premier chapitre, je ne divulgâche rien).

J’avoue que ce roman noir est prenant. Évidemment, les locataires cachent des secrets et qu’une personne puisse soudainement avoir accès à leur intimité bouleverse tout. On se prend vite au jeu. On recherche les coupables. On découvre rapidement qui a volé la clé et on la suit dans ses aventures. Un récit plutôt court qui m’a tenu en haleine quelques heures. J’avoue, j’y ai peu repensé depuis mais j’ai eu du plaisir à le lire, et je comprends mieux l’engouement autour de ce roman à l’époque. Je pense que Hitchcock aurait pu faire une bonne adaptation cinématographique.

Si j’ai trouvé la fin un peu trop vite rédigée, j’ai aimé découvrir le destin de ces femmes, leur secrets et suivre l’histoire de cet enfant. Attention, la forme narrative peut dérouter, on passe d’un personnage à l’autre, du passé au présent. Mais je ne me suis jamais égarée.

Sinon, je suis en ce moment très occupée par mon travail car nous sommes en sous-effectifs, et la canicule m’a mis à terre (j’adore le froid et la neige…) mais je ne suis pas loin ! Je m’en vais vous lire.

♥♥♥

Editions Denoël, 大いなる幻影, trad.Sophie Refle, 2023, 176 pages

Photo de Herman Haradzetskiy sur Unsplash

 

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4 commentaires

keisha 30 juin 2025 - 7 h 04 min

J’aime bien aussi ce romans japonais un peu anciens… Je ne connaissais pas, j’avoue. Ma bibli ne connait que Le baiser de feu. ^_^

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Electra 30 juin 2025 - 18 h 55 min

ah je ne connais pas, je vais voir si ma bibli a d’autres romans de cet auteur

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je lis je blogue 30 juin 2025 - 7 h 23 min

C’est un classique de la littérature japonaise ? J’avoue que je ne connaissais pas non plus. Merci pour cet intéressante découverte.

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Electra 30 juin 2025 - 18 h 56 min

oui apparemment très connu, je crois qu’il y a eu des adaptations ciné ou télé du coup. C’est vrai que ça irait très bien en film. Je vais voir si je peux trouver une version ! Il se lit bien et on est pris au jeu. Ma bibli l’avait du coup.

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