Une pause BD, ça vous tente ?

par Electra
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3 lectures, dont un coup de coeur, une très plaisante et une déception … en route !

Ces jours qui disparaissent – Timothé Le Boucher
♥♥♥

Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps… Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

Je n’ai pas recopié la totalité de la présentation, car la dernière partie propose certaines pistes pour comprendre ce qui se passe, or apparemment je n’y ai pas pensé pendant ma lecture. J’ai trouvé l’idée intéressante et j’ai beaucoup aimé le dessin – du coup, je l’ai lu en entier. J’ai lu et vu des documentaires sur les personnalités multiples (un de mes livres préférés est celui sur l’histoire véridique de Billy Milligan) du coup j’ai foncé tête baissée sans réfléchir à d’autres pistes. Un peu déçue par « l’autre » Lubin – carriériste, froid, méthodique – loin du rêveur romantique Lubin – on comprend l’idée qu’ils forment un tout mais qui s’est dissocié mais ensuite j’avoue avoir été frustrée par la tournure des évènements, il m’a manqué un je-ne-sais-quoi.

Reste que je recommande vivement cette lecture pour son originalité et pour le dessin !

Editions Glénat BD, 2017, 192 pages

 

La ballade de Sean Hopper – Christophe Merlin et Martine Pouchain 
♥(♥)

Grosse déception pour ce roman graphique, adapté du roman éponyme de Martine Pouchain, que je n’ai pas lu – du coup, je suis incapable de dire s’il fidèle ou non au roman.  Voici la présentation :

Sean Hopper, c’est celui qui est chargé du sale boulot aux abattoirs : tuer les boeufs. Sauf que lui, il y prend du plaisir… Glacial, taciturne, il est redouté dans tout le comté de Springfield, où il habite avec sa femme Bonnie. Mais un soir, Bonnie s’en va. Marre de vivre avec une bête humaine. De rage, Sean prend sa vieille Thunderbird, de l’alcool plein le sang et AC/DC à fond la caisse : il fonce dans un platane. Et il frôle la mort. A son réveil, il a changé. Il n’est plus – tout à fait – la brute qu’il était… Personne n’a l’air de s’en apercevoir, excepté le petit Bud, conteur de cette histoire, qui habite à côté de chez lui, avec son hérisson apprivoisé et sa Grand’ma indienne. Le petit Bud, qui n’oserait espérer que son existence puisse être ensoleillée par un homme comme Sean Hopper…

Avouez-vous qu’il y avait tout ici pour me plaire mais le résultat est malheureusement loin de ce que j’avais imaginé – faute à moi. Sean Hopper change après avoir vu la mort et en être revenu, sauvé par deux personnes (contre son gré dit-il) et voilà que monsieur voit des lumières et vit une sorte de révélation…  Mais Sean Hopper reste Sean Hopper, un être que je n’ai pas aimé, le dessin ne m’a pas emballé, j’ai aimé les couleurs chaudes mais j’ai un souci avec tous les visages. Son personnage, je n’y ai pas cru, comme ce portrait de l’Amérique, trop caricatural. Sean est too much. Il hait les enfants et du jour au lendemain les adore … Et sa femme Bonnie, une femme battue, peut donc tout naturellement revenir habiter chez lui..  Je ne pense pas qu’un accident puisse transformer une personne aussi facilement. Bref, j’ai eu du mal tout au long de ma lecture et puis j’ai aussi cru, bêtement, que Bud était une fille. Je suis donc passée totalement à côté du récit, d’autres ont vraiment aimé. L’avez-vous lu ?

Editions Sarbacane, 2016, 156 pages

 

Bouche d’ombre – Maud Begon & Carole Martinez
♥♥♥♥

Paris, printemps 1985 : Lou, 16 printemps, est en classe de première, elle ne s’intéresse qu’à son monde adolescent, ses amis, les fêtes, le lycée… Jusqu’au jour où toute sa petite bande décide de s’essayer au spiritisme. Le verre bouge et l’univers de Lou vacille… Lou y était venue avec Marie-Rose, une « cousine » arrivée d’Haïti. Mais lors de la séance, un fantôme vient hanter la jeune femme qui se suicide. Lou se sent pleinement responsable – et commence à voir des fantômes, d’abord la nuit, puis en plein jour.  La jeune femme ignore pourquoi ces esprits de femmes viennent la hanter.

Le début de l’histoire se situe à une autre époque, celle du Moyen-Age. Je découvre en préparant ce billet qu’il s’agit en fait d’une série (tomes 2 et 3 à suivre) et que ces différentes époques vont probablement ressurgir.  C’est bien moi de ne pas voir ce genre de détail, mais du coup, je suis ravie car j’ai eu un coup de coeur pour le dessin de Maud Begon.  L’histoire peut, sembler, donc parfois un peu brouillon, mais Carole Martinez représente bien la jeunesse, et j’aime que les personnages soient normaux et pas mystifiés. Je n’ai lu aucun des romans de Carole Martinez, du coup je n’avais pas d’attente particulière. Le dessin, et en particulier le travail autour des couleurs et des visages est vraiment réussi. J’espère que ma BM a les deux autres tomes du coup !

Editions Casterman, 2014, 70 pages

Et pourquoi pas

8 commentaires

keisha 14 décembre 2018 - 7 h 51 min

Je me demandais où j’avais entendu parler de personnalités multiples, ah oui dans le dernier roman de Bello…

Electra 14 décembre 2018 - 12 h 02 min

C’est devenu « à la mode » même si cela n’est toujours pa reconnu par le monde médical (un seul cas a reconnu la maladie, celui de Billy Milligan) – je ne lis pas Bello, du coup je ne sais pas de quoi tu parles 😉

Titezef 15 décembre 2018 - 0 h 42 min

Pour une fois rien ne me tente…😁

Electra 16 décembre 2018 - 14 h 59 min

tant mieux ! car ça nous coûte cher tout ça LOL

Jeorme 18 décembre 2018 - 12 h 39 min

Je suis passé totalement à côté de Bouche d’ombre. qu’est-ce que je m’y suis ennuyé !

Electra 18 décembre 2018 - 12 h 45 min

Ah bon ? moi pas, mais bon le côté mystique et féminin t’a pas peut-être dérangé, j’ai trouvé le dessin sublime, l’héroïne est magnifique ! pas loin d’une peinture

noukette 10 janvier 2019 - 22 h 52 min

Ces jours qui disparaissent m’a empêchée de dormir moi tellement j’y ai pensé après !

Electra 11 janvier 2019 - 7 h 10 min

Oh trop fort ! oui effectivement on peut faire de beaux cauchemars aussi si on le lit le soir !!!!

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